Transparence et recherche de la vérité…

transparenceI/Définitions

La transparence :

  • Sens concret : matériau qui laisse traverser la lumière. C’est le fait de voir de façon nette ce qui est de l’autre côté du matériau ou de l’objet.
  • Sens métaphorique : désigne une pratique sociale, ou un objet de recherche dans différentes disciplines :
    • Transparence de l’expert
    • Transparence des espaces urbains : par des systèmes de vidéo- surveillance et de vidéo- enregistrement.
    • Transparence des vies publiques : cf. développement de la presse à scandales.
    • Transparence au travail : des motifs sécuritaires ou économiques sont mis en avant pour justifier le contrôle des communications entrant et sortant de l’entreprise.
    • Transparence policière et juridique : des services spécialisés ou généraux enregistrent des données sur des citoyens susceptibles de troubler l’ordre public.
    • Transparence mise en scène : télé réalité, où la transparence n’est pas réelle, puisque ce qui est montré au public est présélectionné, et donc choisi par rapport à l’audimat.

La vérité :

  • C’est ce qui qualifie quelque chose de vrai
  • C’est aussi l’ensemble des moyens permettant de distinguer le vrai du faux : la raison, l’entendement, la logique, etc.
  • C’est une donnée personnelle : chaque personne possède sa version d’une vérité.

II/Manifestations de la recherche de transparence et de la vérité dans notre société :

  • Par rapport à la notion de liberté : la libre pensée nous a permis de pouvoir légitimement accéder à la vérité. Vérité qui s’avère donc indépendante, autonome par rapport au pouvoir étatique :
    • Devoir de mémoire : forme de liberté de se souvenir
    • Recherches généalogiques : forme de liberté dans la connaissance de ses origines.
  • Par rapport à la notion d’égalité : la vérité se trouve être à la base de notre société judiciaire (cf. au USA « je jure de dire la vérité, toute la vérité, rien que la vérité ») et en particulier de notre système de preuve. Cela symbolise une idée de la justice qui doit être la même pour tous. Ce qui explique aussi qu’un certain nombre d’infractions pénales sanctionnent le détournement de la vérité par une personne se trouvant dans une position dominante (ex : le délit d’initiés).
  • Par rapport à la notion de technique : développement de l’éthique dans les affaires. La technique s’est mise au service de la transparence (moyens d’écoutes téléphoniques, etc. ….)
  • Par rapport à la raison : la recherche de la transparence et de a vérité ne peut être que salutaire (connotation religieuse).

III/Limite : le rejet possible de la transparence et de la vérité

  • Par rapport à la liberté : Nous sommes libres de nos actes (dans une certaine mesure) : protection particulière de notre intimité (pas de déloyauté dans la preuve judiciaire)
  • Par rapport à l ‘égalité : ici, il serait intéressant de montrer que l’ensemble des  immunités mises en place tendent à se justifier, de façon traditionnelle, sur une forme d’égalité entre les citoyens : plus précisément, les personnes bénéficiant de ces mesures sont considérées comme étant dotées de prérogatives exceptionnelles car à situations dissemblables, mesures dissemblables.
  • Par rapport à la raison : notre liberté de conscience peut nous amener à rejeter la vérité car toute vérité n’est pas bonne à dire.
  • Par rapport à la technique : secret défense par mesure de sécurité, secret professionnel, etc.…secret parfois légitimé en droit et donc rejet de la vérité.

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