L’histoire de l’humanité est incontestablement parquée par une volonté de supprimer ou, pour le moins, de réduire la violence. La célèbre loi du Talion avait déjà pour but de limiter la violence. Les conflits susceptibles de dégénérer en rapports violents ont été, progressivement, limités par la création d’institutions chargées de limiter ou de sanctionner les auteurs d’actes de violence et d’éviter une vengeance privée, inacceptable dans une société organisée.
Ce refus de la violence entre les individus, particulièrement dans les familles, a été admis très tardivement.
Cette limitation, lente mais réelle, de la violence entre les individus dans l’espoir de la rendre effectivement illégitime est plus affirmée que réalisée. La progressions régulière de la délinquance, notamment des infractions de violence, l’accroissement de la violence routière dans les pays développés et la multiplication de conflits armés meurtriers dans le monde au cours du 20ème ont contredit la limitation de la violence que les textes affirmaient.
Le refus de la violence a également été constaté dans les rapports entre Etats. Certaines formes de violence sont déclarées illégitimes. Ainsi, un droit de la guerre a tenté de limiter certaines formes de violence.
Un droit international a également été instauré pour limiter voire interdire les conflits puisqu’un désaccord entre deux Etats devrait être d’abord soumis à l’arbitrage d’une institution supranationale.
Mais cette mise hors la loi de la guerre et de la violence, pour reprendre l’expression célèbre du pacte Briand-Kellog de 1928 dans lequel 60 nations renonçaient solennellement à l’usage de la guerre, n’a pas empêché les conflits dans le monde.